Trouver l’emplacement idéal pour ses écrans d’affichage dynamique, tâche hautement complexe et fastidieuse tant il y a de paramètres à prendre en compte (audience cible, contraintes techniques, lumière, contenus…), s’avère être une mission impossible quand les objectifs du projet ne sont pas clairs. C’est pourtant une étape stratégique, de part le caractère relativement permanent que revêt l’installation d’un écran, les efforts, l’argent et le temps investis. Ainsi, se poser les bonnes questions pour bien positionner ses écrans est crucial, de même que d’éviter les erreurs d’emplacement. Dans l’étude de vos lieux potentiels, et l’analyse de vos emplacements, voici quelques conseils pour vous aider à dénicher le «perfect spot» !

#1 : REPÉREZ LES ZONES À FORT TRAFIC

À moins que vous ne cibliez une audience dont vous connaissez parfaitement les habitudes de déplacement et que celles-ci diffèrent de la majorité, privilégiez les emplacements qui connaissent un trafic régulier (statistiquement, les écrans dans une telle zone ont plus de chance d’être vu !). Cela semble une évidence, et pourtant, il n’est pas rare de voir des écrans installés dans des zones peu fréquentées, ou orientés face à des zones principalement désertes. La position des écrans peut être issue d’une ancienne configuration du lieu mais ne plus être adaptée à la nouvelle, les agents de nettoyage (ou les salariés gênés par la luminosité) ont pu tourner l’écran pour mieux faire leur travail. Il est alors important de régulièrement vérifier que l’écran soit bien orienté vers des zones peuplées, et réajuster l’angle et la position si besoin.

#2 : GRANDS ÉCRANS, PETITS ÉCRANS : TAILLE ET UTILITÉ

«Plus un écran est grand, et mieux le message passera» ! Balivernes ! Là encore, il existe tellement de cas différents qu’il est impossible de généraliser à toutes les situations ! Une remarque néanmoins : nous absorbons de plus en plus d’informations depuis nos smartphones, pourtant les écrans sont relativement petits ! La course à la taille n’est pas une nécessité, il convient plutôt de comprendre les usages : si le visiteur est amené à se trouver près ou très près de l’écran, un petit écran conviendra très bien, et sera même plus efficace, notamment si de nombreuses informations sont transmises, et encore plus si l’écran est généralement utilisé par une seule personne à la fois (les grands mouvements de regard, désagréables, seront alors évités). Au contraire, un grand écran permettra d’afficher des textes en plus grands, et visibles de plus loin, pour atteindre plusieurs personnes en même temps, et attirer plus facilement le regard. Prenez soin d’adapter ce conseil au contexte, mais privilégiez les petits écrans aux zones d’attentes, dans lesquels le visiteur sera près de l’écran et en recherche d’information détaillée (à proximité des produits par exemple) et les grands écrans aux zones de passages, ou au moins aux zones de fort trafic pour attirer l’attention du plus grand nombre.

#3 : OBSERVEZ… COMPRENEZ… AVISEZ...

Votre audience cible, c’est à dire les personnes que vous voulez atteindre, ont une mission ! Il est rare qu’elles harpentent les rues, les magasins ou les couloirs de l’entreprise à la recherche d’écrans qu’elles pourraient regarder pendant des heures. Elles sont plutôt missionnées d’une tâche particulière (ne rien oublier de la liste de course, dénicher un produit particulier, porter un document à la comptabilité, se faire un café…) et sont concentrées sur cette tâche précise. Dans ce contexte, les écrans paraîtront invisibles, ou, du moins, sans impact. En revanche, une fois la mission accomplie, c’est une autre histoire, la concentration se dissipe, l’esprit se libère et devient plus réceptif aux messages alentours.
N’est ce pas le moment (endroit) idéal pour exposer votre audience à un message ? Évidemment, ceci passe par une bonne connaissance de votre cible, soit acquise en amont, soit détectable par une bonne observation de celle-ci.

#4 : PRENEZ LA PLACE DE VOS CIBLES

Il n’est évidemment pas envisageable de positionner des écrans sur tous les murs libres d’un lieu, d’un établissement, d’une pièce...et ainsi espérer que les messages seront vus. Une alternative, bien plus intéressante, serait plutôt de se balader dans la pièce à équiper et se demander : qu’est ce que la personne cible fera à cet endroit ? et à cet endroit ? à quoi pensera t-elle ? où regardera t-elle naturellement ? sera-t elle en déplacement ou en position d’attente ? (plus d’information sur les zones d’attente et zone de passage) Dans le cas d’un supermarché, par exemple dans le rayon voiture : une personne devant les huiles de moteur pensera nécessairement à sa voiture, donc un écran placé à côté des huiles pourra promouvoir un autre produit concernant la voiture… 
De même, au comptoir, ou après la ligne de caisse, quand la liste de course est entièrement barrée et que retourner dans le magasin est proscrit, est-ce vraiment le moment de promouvoir un produit vendu à l’intérieur ? Des chewing-gums peut être, s’ils sont vendus à la caisse, ou simplement un “message pour la route”, un “message pour la prochaine fois” serait sans doute préférable.
Identifiez à quel moment votre audience cible “aura besoin” de l’information, et donnez la lui à ce moment là. En plus de conférer plus d’impact à ces messages, les personnes vous seront en plus reconnaissantes.

#5 : SUIVEZ LES BONS SIGNES !

En terme d’emplacement d’écran, au même titre que de création de contenu à diffuser, inspirez vous des systèmes d’affichage qui fonctionnent ! Un excellent système pourrait être celui des signes routiers : pas de superflu, le bon panneau au bon endroit, suffisamment de signes pour ne pas que le conducteur se sente perdu, ou sous informé, pas trop non plus pour ne pas l’embrouiller, ni le surcharger et ainsi risquer qu’il ne les lise plus. L’exemple mérite quelques secondes d’analyse : un code couleur simple et efficace, quelques mots clairs, l’essentiel, une police lisible de loin, en gros caractères, des pictogrammes pour illustrer le message. L’idée transmise par le panneau est compréhensible d’un simple regard, sans s’arrêter ou même ralentir. Et quand le message est long, il est découpé en plusieurs plus courts, qui sont affichés, un à la fois, dans un ordre logique. Il y a sans doute quelques leçons à tirer !

LE PLACEMENT DES ÉCRANS : QUELLE IMPORTANCE ?

Les différences démographiques, de personnalité ou de mentalité des visiteurs entre deux lieux ou deux audiences distinctes peuvent provoquer de grandes différences de comportement et se refléter sur le déplacement des personnes, les informations attendues ainsi que sur la manière dont les écrans sont regardés. Une bonne compréhension des personnes ciblées s’impose alors pour garantir de diffuser le bon message sur les écrans positionnés aux bons endroits.
Un excellent contenu sur un écran mal placé aura probablement autant d’effet qu’un contenu pauvre sur un écran parfaitement placé, ou qu’un contenu adressé aux mauvaises personnes. C’est à dire aucun. Au dela d’identifier la cible de sa communication, de détecter les meilleurs emplacements pour ses écrans ou de créer les meilleurs contenus possibles, il est crucial de lier tous ces éléments entre eux et de les intégrer au sein de la stratégie de communication globale mise en place.
C’est cette pratique qui conduira aux meilleurs résultats… rapportés aux objectifs, évidemment !